Le ministre délégué aux Communications François Biltgen fait le bilan sur l'industrie cinématographique luxembourgeoise

Lors d'une intervention à la Chambre des députés, le 3 juillet 2003, le ministre délégué aux Communication François Biltgen a fait le bilan sur le développement de l'industrie cinématographique luxembourgeoise.

François Biltgen a rappelé d'emblée que le site luxembourgeois "qui jadis était essentiellement axé sur des activités de diffusion, a connu ces derniers temps une diversification certaine avec la mise en place d'infrastructures de production et de postproduction et l'établissement de plusieurs sociétés de production et de services audiovisuels."

En effet, dans les années 80, avant la mise en place d'un cadre légal et réglementaire visant le soutien à la production audiovisuelle, les sociétés de production et de services étaient inexistantes au Luxembourg et les quelques techniciens qui étaient alors présents sur le site, ne venaient que de débuter dans ce domaine, leur qualification professionnelle étant au stade de l'amateurisme.

Selon les informations fournies par François Biltgen, il existe aujourd'hui au niveau des sociétés, une quarantaine de sociétés de production "life", 3 studios de prises de vue, 4 sociétés de production "animation", 3 studios d'animation, une cinquantaine de sociétés de service spécialisées ainsi que 3 sociétés de distribution.

François Biltgen a constaté dans ce contexte que le savoir-faire acquis au cours de cette courte période d'apprentissage par les professionnels résidants était "considérable". Ainsi le Fonds a répertorié plus de 450 techniciens vivant de leur métier au Luxembourg. 380 sont des résidents et 250 de nationalité luxembourgeoise, les autres étant des frontaliers.

Le ministre délégué aux Communication a relevé tout particulièrement que le Luxembourg comptait aujourd'hui 37 réalisateurs, dont 29 de nationalité luxembourgeoise.

Ainsi en 2001/2002 ont été produits 5 longs-métrages de réalisateurs luxembourgeois, « Le club des chômeurs » de Andy Bausch, « Petites misères » de Laurent Brandenburger,  « Tristan et Iseult » de Thierry Schiel, « Boys on the run » de Pol Cruchten et « J’ai toujours voulu être une sainte » de Geneviève Mersch, sans oublier le moyen-métrage «Im Anfang war der Blick» de Bady Minck et la multitude de courts-métrages de Berryl Koltz, Désirée Nosbusch, Christophe Wagner, Dan Wiroth, Isabelle Costantini, Luc Feidt, Catherine Richard et les documentaires de Paul Kieffer et de Claude Lahr.

Au niveau des productions réalisées depuis 1988, François Biltgen a noté que plus de 250 œuvres audiovisuelles avaient été réalisées au Luxembourg par des producteurs nationaux grâce au mécanisme des certificats d’investissement audiovisuels et que 125 œuvres avaient pu trouver un complément de financement par le biais des aides financières sélectives.

Le secteur de la production audiovisuelle ou l’industrie de l’audiovisuel poursuivrait son essor et sa consolidation, a indiqué le ministre Biltgen. En matière d’emploi, l’offre devrait facilement rencontrer la demande. Il existerait toutefois des problèmes récurents au niveau du recrutement et de la formation du personnel (techniciens, artistes, etc.), et ceci bien que ce secteur soit ouvert à des niveaux de compétences très variés. François Biltgen a toutefois rappelé dans ce contexte que c'est au Luxembourg que se trouve un des rares instituts européens de formation continue pour des professionnels de l’audiovisuel, la société Strategics, qui offre des programmes de formation continue à l’industrie européenne du film depuis 1993.

François Biltgen a mis en évidence par ailleurs deux initiatives cinématographiques luxembourgeoises, le Festival international du film fantastique Cinénygma qui se déroule chaque année pendant 10 jours au Luxembourg ainsi que  le "Lëtzebuerger Filmpräis", qui sera remis pour la première fois, le 10 octobre prochain et ceci dans le cadre d'une semaine dédiée entièrement aux productions nationales. L’objectif de ce prix lancé par les ministres de tutelle du Fonds national de soutien à la production audiovisuelle est de récompenser annuellement les meilleures contributions au cinéma luxembourgeois, afin de mettre en valeur les œuvres de qualité, d’encourager la création cinématographique, de favoriser le développement de l’industrie du film au Luxembourg et d’attirer l’attention du public sur les productions luxembourgeoises.

Finalement, le ministre François Biltgen, a expliqué l'importance des accords de coproduction, qui servent avant tout à promouvoir les relations entre les pays et à inciter les producteurs des différents pays à collaborer et à développer des oeuvres communes et qui permettent la qualification réciproques d'oeuvre nationale.

Dernière mise à jour