Le 28 avril 2003, le ministre délégué aux Communications François Biltgen et la ministre de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Erna Hennicot-Schoepges ont assisté à la Maison de Cassal à la présentation du bilan 2002 du Fonds national de soutien à la production audiovisuelle et du "Lëtzebuerger Filmpräis".
Le 10 octobre 2003, les meilleurs professionnels du cinéma grand-ducal se verront attribuer les premiers "Lëtzebuerger Filmpräisser". C’est ce qu’ont annoncé Erna Hennicot-Schoepges et François Biltgen lors de la conférence de presse. Selon François Biltgen, le prix cinématographique luxembourgeois se veut un encouragement, une récompense, davantage morale que financière, pour les professionnels du cinéma.
Les deux ministres de tutelle du Fonds ont ajouté que la soirée de remise des prix sera le point culminant d’une semaine du film luxembourgeois pendant laquelle seront projetés dans les salles de cinéma du pays les films réalisés récemment au Luxembourg.
Les ministres ont saisi l’occasion pour saluer la mémoire du cinéaste luxembourgeois Gordian Troeller disparu le 22 mars 2003. Pour la première édition du "Filmpräis", c’est en effet à ce documentariste de renommée internationale qu’il a été décidé d’attribuer un prix d’honneur pour l’ensemble de son œuvre. Le prix sera décerné à titre posthume. Un prix du jeune espoir sera remis au réalisateur et animateur luxembourgeois Dan Wiroth.
Les lauréats des meilleurs courts et longs métrages, du meilleur film réalisé au Luxembourg ainsi que le prix de la meilleure contribution artistique et/ou technique seront élus par un jury indépendant. Les critiques de cinéma luxembourgeois éliront de leur côté le gagnant du prix du meilleur film européen sorti en salle au Luxembourg.
Bilan 2002 du Fonds national de soutien à la production audiovisuelle
En 2002, le Fonds national de soutien à la production audiovisuelle a soutenu par le régime des certificats d’investissement audiovisuel la création de 15 productions audiovisuelles pour un montant total de dépenses de 40,6 millions d'euros effectuées auprès de commerces et industries luxembourgeois. L’apport du gouvernement, par le biais des non recettes fiscales, s’élève à 30% de ce montant.
Par ailleurs, 21 projets ont pu profiter, pour un montant total de 3,8 millions d'euros, du mécanisme des aides financières sélectives, qui sont accordées sous forme d’avance sur recettes. La part du lion revient au soutien à la production avec 3,7 millions d'euros. Les montants accordés aux aides à l’écriture et au développement de projets ainsi qu’à la distribution d’œuvres s’élèvent respectivement à 142.000 euros et à 15.000 euros.
Si Erna Hennicot-Schoepges a salué le professionnalisme des réalisateurs, acteurs et techniciens travaillant dans le secteur de l’audiovisuel, elle a constaté un déficit au niveau des scénarios et de l’écriture.
En 2002, deux coproductions luxembourgeoises ont par ailleurs pu être réalisées avec le soutien du Fonds Eurimages, fonds du Conseil de l’Europe pour l’aide à la coproduction. La ministre Hennicot-Schoepges a noté qu’il s’agissait là d’un pas important pour le secteur luxembourgeois.
Ayant récemment conclu des accords de coproduction avec la France et l’Allemagne, accords qui devraient être votés à la Chambre des députés avant les vacances d’été, le Luxembourg est actuellement en voie d’officialiser la coopération audiovisuelle avec l’Autriche, a annoncé François Biltgen.
Dans le cadre de sa mission de promotion du secteur de la production audiovisuelle, le Fonds national de soutien à la production audiovisuelle était présent à tous les grands festivals et marchés internationaux, notamment avec des stands de représentation. De même, des aides à la promotion nationale et internationale pour un montant de 45.000 euros ont été attribuées.
Le secteur de la production luxembourgeoise s’affirme par une reconnaissance internationale. Pour preuve les trois nominations dans les programmes officiels du festival international du film de Cannes 2003, à savoir: "The Tulse Lupper Suitcase" de Peter Greenaway pour Delux Productions (sélection officielle), le "Im Anfang war der Blick" de la réalisatrice luxembourgeosie Bady Minck (Quinzaine des réalisateurs), ainsi que le court-métrage "Fast Film" du réalisateur autrichien Virgil Widrich, produit par la société luxembourgeoise Minotaurus Film (sélection officielle; courts-métrages).